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31 mai 2019 5 31 /05 /mai /2019 06:47
POLITIQUE

Je suis entré au Parti Gaulliste, RPR à l’époque, en 1981.

Si je ne recherche pas une légitimité, je crois néanmoins, aujourd’hui pouvoir donner un avis…

Je dis parti, je devrais dire famille, parce que c’était ça, un truc de copains dans lequel les plus anciens apportaient leur savoir et surtout nous l’enseignaient.

Il y avait encore à cette époque des gens illustres ou pas qui savaient nous faire passer un véritable message.

Ces hommes et femmes avaient souvent vécu les affres de la guerre et de l’occupation.

Certains avaient souffert, d’autres s’étaient battus, ils méritaient tous de la Nation.

Nous étions fiers de les côtoyer et ravis de les écouter.

Il n’y avait pas de castes, tous venaient de milieux différents, employés, ouvriers, chefs d’entreprise, professions libérales, nobles ou roturiers, héritiers et autodidactes.

Ce savant mélange avançait, réfléchissait, travaillait uni pour une même cause, celle de nos idées, celles du Général de Gaulle, c’était une chance de prolonger l’œuvre du héros national mais également de Georges Pompidou, merveilleux Président, malheureusement parti trop tôt.

Nous avions une tête d’affiche innée avec Jacques Chirac et des généraux tels que Charles Pasqua, Bernard Pons, un conseil des sages, composé des barons du Gaullisme, Pierre Messmer, Michel Debré, Olivier Guichard, Alain Peyrefitte, Robert André-Vivien j’en passe et des meilleurs.

Nous avions également des hussards pour sonner la charge, Philippe Seguin, Jacques Toubon, Alain Juppé, Guy Drut etc.

Je ne peux citer tout le monde, mon but n’étant pas de faire un annuaire mais livrer un sentiment.

C’était également une réalité au local.

Ce mouvement était, comme le dis René Remond dans son excellent ouvrage référence « Les Droites en France », d’essence Bonapartiste à la différence de l’Orléaniste plus centriste, pour la situer, giscardienne.

Et surtout nous étions les héritiers et les gardiens du temple de la Cinquième République.

Dans le combat politique, nous n’avions pas réellement d’équivalent, (peut-être le PC) bref une machine de guerre.

Chacun savait ce qu’il avait à faire, toutes les communes possédaient leurs sections, chaque département ses circonscriptions qui formait une assemblée départementale.

Tous étaient élus par les militants.

Un système calqué sur l’organisation politique française.

 

Un chef, des généraux, des troupes, des idées à défendre, des différences bien sûr, je dirai heureusement, mais une volonté commune qui se référait à l’Histoire de France afin de mieux appréhender son avenir.

 

Un Mouvement.

J’y ai suivi un parcours classique, collage, tractage, meeting, j’appartenais aux mouvements de jeunes, j’écoutais, j’apprenais.

Nous avions des Universités d’Été, d’Hiver, des séminaires de formations, des fêtes dans lesquelles toutes et tous venaient apporter leur bonne humeur et leur motivation.

 

Les copains de cette époque sont toujours là prêts à partager de réels et bons souvenirs, d’aucun sont devenus des amis très chers, nous avons tous au fond de nous cette nostalgie, mais nous sommes tous prêts à remettre le couvert, si un danger se présentait.

 

Aujourd’hui ce danger est bel et bien présent, il se présente sous 2 formes, la France part à volo depuis longtemps (nous avons notre part de responsabilité) économie, chômage, insécurité, société qui se délite, les valeurs d’un pays qui s’étiolent sous les coups de boutoir libertaires d’une idéologie de pacotille qui s’est auto-proclamée « progressiste » comme un Staline moyen.

La deuxième forme vient d’un fait politique, nous nous sommes pris 2 tôles coup sur coup, 2 coups durs pour lesquels nous n’avons pas fait d’aggiornamento, pensant probablement qu’un emplâtre sur une jambe de bois serait suffisant.

Et bien non, nous sommes sur un bateau à la dérive où le Commandant serait parti le premier dans un canot de sauvetage…

Il est encore temps de circoncire l’incendie, de colmater les brèches, il faudra ramer pour rallier bon port, mais tous dans le même sens.

Je ne souhaite incriminer personne, chacune et chacun aura sa part de responsabilité à assumer.

 

Alors peut-être que de reproduire un schéma qui a magnifiquement marché ne serait pas forcément passéiste, ça doit bien exister quelque part un chef, des idées et des valeurs que l’on ferait passer avant les égos…

 

Nous pourrions ainsi retrouver la place réaliste et populaire qui n’attend que nous, entre un centre amateur très prétentieux et un extrême démagogique.

 

 

 

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